Des centaines de taureaux massacrés chaque annéeIndignité,
barbarie,
voyeurisme… les mots ne manquent pas pour qualifier ces "spectacles" qui véhiculent
la culture de la mort et le goût pervers de la souffrance en massacrant des centaines de taureaux chaque année en France.
C'est en tous cas, selon les résultats d'un sondage national, le sentiment de 83% des Français (15% des personnes interrogées l'apprécient plus au moins et 56 % demandent purement et simplement l'interdiction de la corrida dans toutes les villes françaises).
Un lobby taurin influentIntroduite en France au milieu du XIXème siècle, la corrida espagnole
s'est étendue progressivement dans le sud de la France, surtout à partir de
1850. Depuis cette date, elle
n'a cessé de se développer et tente constamment d'élargir son territoire. Si de telles tentatives ont échoué à Marseille, en Ariège et en région parisienne (projet de feria au stade de France)
la corrida s'est implantée à Carcassone (Aude), en pays toulousain, à la Brède (Gironde), à Bourg Madame (Pyrénées orientales)… Globalement, le nombre de spectacles taurins tend à augmenter d'une année sur l'autre dans notre pays et
les partisans de la corrida représentent aujourd'hui une force de pression considérable dans certaines villes du midi. Un ancien préfet du Gard pouvait, sans pudeur, affirmer publiquement sur une télévision locale qu'il se rendait
90 fois par an aux corridas et qu'il
était favorable à l'extension de la corrida en dehors des villes où elles sont cantonnées !
Une attitude révélatrice et inquiétante quand on sait que les tribunaux interprètent de manière très large l'article 521-1 du Code pénal qui punit les sévices graves ou actes de cruauté à l'égard des animaux, à l'exception des courses de taureaux "lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée".
Une dérive jurisprudentielleAu départ, les tribunaux ont retenu une interprétation restrictive de l'expression " tradition locale ininterrompue ". Ils se bornaient donc à vérifier si dans la ville où la corrida se déroulait, d'autres ont déjà eu lieu dans le passé pendant une durée suffisante et ininterrompue. Le terme " local " était donc synonyme de " localité ".
Puis, dans leur jurisprudence, les tribunaux ont élargi la notion de " local " à la région. Une jurisprudence très préoccupante pour les protecteurs des animaux puisque l'exception légale aux sévices graves et actes de cruauté n'est, en principe, qu'une tolérance du législateur vis-à-vis de pratiques ancestrales qui ont vocation soit à se maintenir, soit à disparaître, mais non à s'établir !
Source :
30 millions d'amis